Nancy, le 16 décembre 2020 ,
L’annonce d’hier à propos de la « tolérance pour les absences » est d’abord une nouvelle marque de mépris vis à vis des enseignants et de l’école.
Ce message c’est « ce que vous faites avec vos élèves ne compte pas » .
L’état pouvait prendre une décision , éventuellement celle de fermer jeudi et vendredi, mais là, ouvrir à l’auto confiment ( puisque ce sont les termes utilisés) , c’est donner un nouveau coup de couteau dans l‘obligation scolaire, au moment où par ailleurs on la considère comme une arme républicaine .
Cette décision est également lourde de sens, dans une année marquée par une définitive perte de confiance envers notre ministre et ses représentants.
La FSU dénonce fortement le mépris que cette annonce contient pour le travail des enseignants, des administratifs, des personnels de vie scolaire , des personnels du service social e et de et la mission de l’école. Il ne s’agit pas pour moi de demander que les enseignants puissent choisir, mais d’exiger de
L’état doit assumer de vrais choix : ouverture ou fermeture, le sanitaire à géométrie variable ça suffit.
Déjà à la fin de l’année passé, l’état s’était défaussé de ses responsabilités sur les parents.
Cette réitération est inadmissible.
D’autant que le problème ne sera malheureusement pas réglé à la rentrée de janvier.
Ce mercredi 16 décembre a été également marqué par les annonces de suppressions de postes pour notre académie à la rentrée prochaine, et vous en serez informé par ailleurs.
Dans l’immédiat , et avant de vous souhaiter de bons congés amplement mérités, voici une action que l’on vous propose :
« Comme un symbole de cette année hors norme, c’est encore une fois par les médias, à 48h de la date concernée, que nous avons appris les modalités de (dés)organisation de cette fin de semaine. Une fois encore, de qui se moque-t-on ?
Lundi 14 décembre, le ministère a annoncé que les absences des élèves jeudi et vendredi seront tolérées, afin de les protéger, eux et leurs familles, dans la perspective des fêtes de fin d’année.
Mardi 15 décembre, le premier ministre, Jean Castex a confirmé que l’école, ne serait plus obligatoire jeudi et vendredi à la veille des vacances.
Les enfants DOIVENT être à l’école pendant le confinement… Mais peuvent rester chez eux quand on déconfine !???
Une raison supplémentaire de se mettre en grève le mardi 26 janvier, pour exprimer notre ras-le-bol d’autant de mépris, d’aussi peu de considération des personnels !
Parce qu’une fois de plus, cette annonce aurait pu être anticipée, (comme cela a été le cas dans d’autres pays !), la fermeture des écoles aurait pu être annoncée clairement s’il y avait là un véritable enjeu de santé publique !
Nous risquons de nous retrouver avec des classes incomplètes en cette fin de semaine, désorganisant une fois de plus notre enseignement. Que notre hiérarchie ne vienne pas nous demander d’assurer notre travail en classe et un travail en distanciel pour ces élèves vacanciers !
Cette mesure ne sera pas applicable pour les personnels enseignants. Où est l’équité de traitement ?
La FSU 54 dénonce une fois de plus ces annonces précipitées !
Afin de montrer nos ras-le bol et de répondre à ce mépris permanent, nous vous proposons d’envoyer aujourd’hui, un courrier à votre chef d’établissement ou IEN et/ou à la DIPER ou DPE et en copie à la FSU 54 ( fsu54@fsu.fr).
Nous ne faisons que nous appuyer sur les propos de notre gouvernement (cf article de loi à la fin du courrier envoyé) et cette action impertinente reste une action légitime : les personnels peuvent et doivent protéger leurs proches !
Vous pouvez également utiliser les registres de santé sécurité au travail : https://portail.ac-nancy-metz.fr/rsst
Et y indiquer que : « je pensais être protégé(e) du Covid en établissement scolaire mais la dernière annonce du ministre me laisse à penser que les enfants et adolescents pourraient finalement être vecteurs du virus et je m’inquiète pour ma santé ainsi que pour la reprise de janvier…. »