Solidarité avec les migrant·es !

La situation des migrant·es dans notre département est symptomatique d’un contexte national qui se durcit

Un bon nombre de jeunes et de familles, après plusieurs années d’intégration notamment marquées par des formations qualifiantes et diplômantes ainsi que des contrats de travail, reçoivent des OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français). La Préfecture leur refuse toujours des titres de séjours souvent en prétextant que les nombreux documents qu’ils et elles fournissent sont frauduleux. Parallèlement à ces obstacles administratifs, les difficultés pour subsister demeurent.

Des mobilisations inédites qui ne faiblissent pas depuis plusieurs semaines

Ainsi, pour demander, entre autres, la poursuite de la prise en charge du Conseil Départemental et une audience préfectorale afin d’exposer les difficultés précédentes, une première manifestation a eu lieu le 4 août dernier. Puis, le 31 août, alors que les enseignant·es et AESH faisaient leur pré-rentrée, une nouvelle manifestation toujours conduite par des jeunes sans-papiers s’est tenue. Ces actions, décidées par le collectif « Action les Jeunes », ont réuni une centaine de personnes dans les rues de Nancy, malgré une chaleur étouffante à chaque fois. Mais surtout, la détermination et les soutiens aux manifestant·es ont été forts ! Une audience à la Préfecture est attendue dans les prochains jours.

La FSU 54 apporte soutient et appelle à la solidarité, notamment envers Catherine Tosser

La Fédération Syndicale Unitaire 54 a participé à toutes ces actions dont la dernière en date du 5 septembre. En effet, c’est avec stupéfaction et indignation que nous avons appris que Catherine Tosser, Présidente de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) de Nancy, était convoquée ce même jour, à la PAF (Police Aux Frontières), pour des motifs infondés. À travers elle, c’est tou·te·s les militant·es qui œuvrent au quotidien pour la solidarité avec les migrant·es que la FSU 54, avec un très large arc syndical et associatif, salue et soutient. C’est à l’État que revient normalement ce devoir d’humanité, et sa promotion, envers les étrangers·ères dans l’attente d’un titre de séjour. Il se doit de porter assistance aux migrant·es et non de poursuivre judiciairement celles et ceux qui s’en chargent à sa place ! Nous dénonçons une entreprise portant atteinte aux libertés fondamentales qui n’a d’autre objectif que d’intimider les personnes aidant les étrangers·ères. Nous exigeons surtout l’arrêt des poursuites à leur encontre alors que la loi leur prévoit l’immunité, puisqu’ils et elles agissent dans un but non lucratif ! La FSU continuera à être vigilante quant à l’application du droit à la scolarisation de tout enfant demeurant sur le territoire français et au respect du droit d’asile.

Pour retrouver le communiqué de presse de soutien à C.Tosser : https://fsu54.fsu.fr/communique-de-presse-de-la-fsu-54-pleine-et-entiere-solidarite-a-c-tosser/

Stanislas BOURREL, Isabelle GERARD et François WEY le 06/09/22