Dans le cadre de la journée d’action du 17 SEPTEMBRE 2020,

l’intersyndicale CGT – FSU – SOLIDAIRES – UNEF appelle à un RASSEMBLEMENT

le JEUDI 17 SEPTEMBRE 2020 à 13 H 30 – PLACE DOMBASLE A NANCY
pour un départ de la manifestation à 14 H 00.

Une rupture profonde s’impose !

La rentrée sociale revêt un caractère tout à fait inédit à plus d’un titre.
Aux conséquences humaines de la crise sanitaire, s’ajoutent des mesures régressives portées par le
Gouvernement. Celles et ceux qui travaillent et produisent les richesses, dont les salariés qui
ont été particulièrement exposés et mis à contribution pendant le confinement, sont les
premiers à payer les velléités d’employeurs qui annoncent licenciements et délocalisations.
Pendant ce temps, ils maintiennent le versement de dividendes pour les actionnaires et
exigent de nouvelles exonérations de cotisations sociales et des baisses d’impôts.
Préparée sans réelle prise en compte de la situation sanitaire et sans moyens
supplémentaires, la rentrée scolaire et universitaire inquiète les jeunes, les familles et les
professionnels, cela dans le cadre d’un protocole sanitaire ministériel illisible et sans cesse
remis en cause. Nous exigeons la mise à disposition gratuite de masques en quantité suffisante
à l’ensemble des collégiens, lycéens et étudiants. Il en va de même pour l’ensemble de la
population. Pour le monde du travail, il revient aux employeurs de prendre en charge les
mesures de protections individuelles et collectives, dont la distribution gratuite de masques
en quantité suffisante. La réduction du temps d’exposition également nécessaire induit de
discuter de l’organisation, des conditions de travail et réduction du temps de travail.
Les organisations syndicales et de jeunesse affirment ensemble que la priorité doit être
donnée à la préservation et à la création en nombre d’emplois stables et qualifiés, à la sortie
de la précarité en particulier des jeunes travailleurs, des étudiants, avec leur mise en
protection sociale. Cela passe notamment par la réduction du temps de travail sans perte de
salaire, le développement des services publics et des industries nécessaires à la réponse aux
besoins en biens et services, en prenant en compte l’urgence écologique.
Il est urgent d’augmenter les salaires, les traitements, les pensions et les minimas sociaux.
Il est également temps d’en finir avec les aides publiques de toute nature dont bénéficient de
grandes multinationales sans contrepartie et contrôle d’utilisation.
La période a également confirmé les exigences communes qu’ont portées nos organisations
lors de la lutte contre la réforme du système des retraites. Nos organisations condamnent
toute nouvelle régression en matière de retraite et de protection sociale programmées
notamment par le Gouvernement au détour du projet de loi de finances de la sécurité sociale
(création de la cinquième branche, augmentation de la CSG, etc. …).
L’urgence sociale impose aujourd’hui tout au contraire, de préserver notre système
intergénérationnel et d’envisager une protection sociale incluant la dimension professionnelle
tout au long de la vie, des années d’études à la retraite.
La situation impose donc des mesures de transformation profonde en totale rupture avec les
politiques économiques et sociales actuelles. Un énième « plan de relance » qui ne remettrait
pas en cause ces politiques, ne pourrait conduire qu’à une aggravation de la crise sociale,
économique et écologique.
La question de l’emploi est centrale : lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des
salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites.
Les organisations La CGT, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNEF et UNL appellent à faire de la
journée du 17 septembre une première journée d’action, selon des modalités à définir dans
les secteurs professionnels et les territoires (grèves, manifestations, rassemblements, etc. …)
pour imposer le changement nécessaire.