Le Préfet de Meurthe-et-Moselle avait pris un arrêté interdisant toutes les manifestations dans le centre-ville de Nancy du 16 novembre 2021 au 2 janvier 2022, soit près d’un mois et demi. Il élargissait de façon inconsidérée et inédite le périmètre de la gare de Nancy au canal. La marche contre les violences sexistes et sexuelles du samedi 27 novembre était ainsi remise en cause.

Avec d’autres organisations syndicales et collectifs, la FSU 54, avec le soutien plein et entier de la FSU nationale, a porté en urgence l’affaire en justice à travers un référé-liberté pour obtenir sa suspension.

Le 26 novembre dernier, le Juge des référés du tribunal administratif de Nancy nous a donné raison. Dans sa décision, ce dernier a rappelé que la liberté de manifester est une condition de la démocratie ainsi qu’une garantie du respect des autres droits et libertés. Il a pris soin de préciser que les manifestations commerciales de fin d’année, ne pouvaient justifier l’interdiction des manifestations revendicatives. La liberté du commerce ne peut pas éclipser totalement les autres libertés. Il a considéré que l’interdiction générale et absolue était manifestement illégale. La liberté est de principe et l’interdiction reste une exception qui doit se justifier cas par cas.

Nous resterons vigilant·es quant à la bonne application de cette décision.