Engagé·es au quotidien pour les droits des femmes !

Partout, y compris à Nancy, les droits des femmes sont attaqués et continuent de reculer dangereusement

Ainsi, en Iran, la jeune Mahsa Aminiparce est morte le 16 septembre dernier après son arrestation par la police des mœurs de Téhéran parce qu’elle refusait de « respecter le code vestimentaire en vigueur ». Des manifestant·es qui protestaient contre ce meurtre, et dont certaines enlèvent et brûlent leurs voiles, ont été arrêté·es, bléssé·es ou tué·es.

Aux États-Unis, certains états américains sont en train de restreindre ou d’abolir le droit à l’avortement suite à l’abrogation de la Cour suprême de l’arrêt dit « Roe vs Wade » qui avait légalisé le droit à l’avortement dans tout le pays en 1973.

En Afghanistan, depuis le retour des talibans au pouvoir, les femmes sont privées de liberté et des droits les plus élémentaires, notamment celui à l’éducation puisque les écoles et universités sont interdites aux filles.

En France, les violences faites aux femmes sont en augmentation. Depuis le début de l’année 2022, 97 sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.

À Nancy, le planning familial (association militant pour le droit à la contraception, à l’IVG et à l’éducation à la sexualité quelque soit le genre et l’orientation sexuelle) n’existe plus depuis plusieurs années. Et il y a près d’un an, le Préfet de Meurthe-et-Moselle, en élargissant de façon inconsidérée et inédite le périmètre interdit à toute manifestation (prétextant des événements commerciaux), interdisait de fait la marche contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). La FSU 54, avec les organisations syndicales et collectifs partie prenante de cette marche, avait obtenu en urgence la suspension de cet arrêté. Cette marche du 27 novembre 2021 avait ainsi pu avoir lieu dans le centre-ville de Nancy. Le Juge des référés du tribunal administratif de Nancy avait rappelé à cette occasion que la liberté de manifester est une condition de la démocratie ainsi qu’une garantie du respect des autres droits et libertés, dont celui de se mobiliser contre les VSS !

À l’occasion de la journée internationale du droit à l’IVG, pour commencer, avortons le patriarcat !

Avec un large arc associatif et syndical, la FSU 54 a organisé un rassemblement à Nancy ce mercredi 28 septembre pour défendre le droit fondamental à l’avortement partout dans le monde, pour revendiquer son inscription dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux ainsi que pour obtenir la réouverture d’une antenne du planning familial à Nancy.

Mais, plus généralement, ce sont toutes les idées patriarcales et capitalistes, celles des forces religieuses intégristes ainsi que celles des politiques conservatrices et réactionnaires qu’il faut avorter ! En effet, le patriarcat et le capitalisme se nourrissent l’un de l’autre. Ces dominations exercent sur les femmes, mais pas seulement, des oppressions pour contrôler leurs corps, leurs conditions salariales et de travail, en somme leurs vies notamment au profit d’intérêts financiers de privilégié·es.

Face à ce système, la FSU continuera à être vigilante aux droits des femmes et à l’égalité femme-homme. Elle poursuivra aussi la mobilisation notamment contre les VSS ce vendredi 25 novembre et pour la défense des droits des femmes lors de la journée internationale du mardi 8 mars !

Lors du rassemblement du 28/09/22, les manifestant·es ont levé symboliquement des ceintres pour défendre le droit à l’IVG.

Julie SCHMITT et Stanislas BOURREL